Re programmation de la rencontre avec Camille Froidevaux-Metterie Le mercredi 24 mai à 18h30 pour Pleine et douce paru aux éditions Sabine Wespieser
Philosophe et professeure en science politique, Camille Froidevaux-Metterie, est reconnue pour ses essais Le corps des femmes, la bataille de l’intime, Seins, en quête d’une libération aux éditions Points, et le très beau Un corps à soi paru aux éditions du Seuil. Elle s’attache depuis plusieurs années à l’élaboration théorique d’un « féminisme corporel » et sur les moyens de la réappropriation de ce corps dans la société actuelle. Pleine et douce est son premier roman paru aux éditions Sabine Wespieser. La parole est ici donnée à un cercle de personnages féminins de générations différentes pour parler de corps, de sexualité, d’amour et d’amitié mais aussi des préoccupations multiples que peuvent traverser les femmes tout au long d’une vie. Pleine et douce est un roman polyphonique à l’écriture marquante et enveloppante qui prolonge les thèmes traités par Camille Froidevaux-Metterie dans ses essais.
Vendredi 14 avril à 18h, rencontre avec Aslak Nore dans le cadre du Festival Le Livre à Metz pour son premier roman « Le Cimetière de la mer » paru aux éditions Le bruit du monde.
Fascinante saga romanesque autour des secrets d’une grande famille norvégienne.
Dans la lignée des thrillers scandinaves, le journaliste et écrivain Aslak Nore nous emporte dans un récit phénoménal, machiavélique et captivant.
Rencontre avec Thierry Gillybœuf le jeudi 30 mars à 18h30 pour la traduction de Herman Melville – Poésies parue aux éditions Unes
Est paru cet automne aux très belles éditions Unes la première traduction intégrale en français des recueils poétiques de Herman Melville (1819-1891). Très diverse dans la forme comme dans les thématiques, la poésie de Melville constitue en quelque sorte le troisième « acte » de son œuvre, après la période des romans (1846-1857) et celles des nouvelles (1853-1856). En 1846, Melville avait fait une entrée fracassante en littérature avec le récit autobiographique romancé de son séjour parmi les cannibales taïpis sur une île des Mariannes, Taïpi, qui avait rencontré un franc succès. Mais dix années et neuf romans plus tard, la critique et les lecteurs se sont détournés de son œuvre, incomprise de ses contemporains, auprès de qui il passe pour un écrivain à la folie obscène. C’est la « malédiction Melville », née d’un malentendu, car il était considéré avant tout comme un auteur de récits d’aventures exotiques, nourris de sa propre expérience de marin. Mais quand, à seulement trente-deux ans, avec déjà cinq romans derrière lui il se lance dans une toute autre aventure romanesque, dont l’envergure et la modernité ne laissent pas de surprendre, avec Moby Dick, la magistrale épopée de la Baleine Blanche, et l’ambitieux Pierre ou les Ambiguïtés, l’échec de ces deux livres est aussi écrasant que le génie qui les anime.
Alors qu’il n’a pas encore quarante ans, Melville ne publiera plus jamais le moindre ouvrage en prose de son vivant, et se tourne désormais vers la poésie. Bien que son œuvre poétique reste assez méconnue, il peut revendiquer d’avoir porté la poésie américaine sur les fonts baptismaux, aux côtés de ses exacts contemporains Emily Dickinson (1830-1886) et Walt Whitman (1819-1892).
Thierry Gillyboeuf est un écrivain et traducteur français né à Lille. Il est le traducteur de nombreux écrivains et poètes anglais, américains et italiens (Pico Iyer, E. E. Cummings, Wallace Stevens, Marianne Moore, William Carlos Williams, Les Murray, Salvatore Quasimodo, Italo Svevo, Leonardo Sinisgalli, Rudyard Kipling, Henry David Thoreau, Ralph Waldo Emerson, Eugenio De Signoribus, Fabiano Alborghetti Derek Walcott, Herman Melville, etc.). Il est, d’autre part, l’auteur de préfaces et d’ouvrages critiques. Plusieurs ouvrages collectifs ont paru sous sa responsabilité autour de Remy de Gourmont (Cahiers de l’Herne), Georges Perros (La Termitière), et E. E. Cummings (Plein Chant) notamment. En 2018, il publie avec Christian Garcin une traduction des nouvelles intégrales d’Edgar Poe aux éditions Phebus.
Rencontre avec Jean-Michel Wavelet Le 16 mars à 18h30 pour Albert Camus, La voix de la pauvreté paru aux éditions de l’Harmattan
Jean-Michel Wavelet est inspecteur d’académie et biographe. Après celui de Gaston Bachelard il explore dans une biographie d’Albert Camus, un autre parcours marqué par le dénuement originel et un chemin inattendu tracé par la culture et le savoir.
Soirée de lancement et rencontre avec Isabelle Flaten pour son nouveau roman Un honnête homme à paraître aux éditions Anne Carrière, le vendredi 10 mars à 18h30.
Isabelle Flaten nous présente une réécriture habile et impertinente du classique de Flaubert et sous sa plume renaît Charles Bovary. Elle dresse le portrait d’un homme du XIXe siècle, qui peine à remplir le rôle que la société lui a assigné. Différent et vulnérable dans les sentiments qu’il exprime, dans la place qu’il donne à l’amour et au désir, le personnage qui émerge dans les lignes du récit apparait comme un homme de notre temps.
Romancière aguerri d’une dizaine de roman dont Adelphe paru au Nouvel Attila en 2019, Isabelle Flaten consacre son temps à l’écriture depuis sa ville de Nancy.
Soirée de lancement, d’anniversaire et de lectures! L’ombre des forêts de Jean-Pierre Martinet Paru aux éditions de l’Atteinte Le mercredi 18 janvier à 18h30
Jean-Pierre Martinet (12/12/1944 —18/01/1993) se définissait ainsi:
« Parti de rien, Martinet a accompli une trajectoire exemplaire : il n’est arrivé nulle part. »
Malmené de son vivant par une critique trop tiède et un lectorat effrayé par la noirceur de ses textes, il trouvera enfin la reconnaissance qui lui était due, mais de manière posthume, suite à la réédition complète de son œuvre.
L’Ombre des forêts est son ultime roman qui reparait aux éditions de l’Atteinte dans une nouvelle et très belle maquette.
Quatre personnages : Céleste, Monsieur, le duc de Reschwig et Rose Poussière, comme autant de figures perdues dans la ville de Rowena écrasée par le soleil d’été. Ils suivront chacun leurs trajectoires erratiques, et c’est à une perdition orchestrée à laquelle on assiste, fascinés par la beauté de ce désespoir sans faille.
NOTRE DERNIERE SOIREE DE L’ANNEE pour une rencontre joyeuse et festive avec Jean-Christophe Diedrich, jeudi 15 décembre à 18h30 pour En lutte ! Carnet de chants paru aux éditions du Détour.
Soirée accompagnée au chant par Françoise Markun et à la contrebasse par Guy Schneider!
Un recueil de 24 chants ayant marqué l’histoire des luttes:
Lutte des classes, révoltes féministes, demandes d’émancipation des peuples, toutes ces batailles sociales ont été accompagnées de chants scandés en cœur par la foule. Certains ont traversé les époques et les luttes, d’autres pas, mais ils ont tous joué un rôle important en leur temps.
Ces chants choisis, analysés et enrichis par les auteurs sont présentés dans leur contexte historique et dans leur résonnance contemporaine, traduits en français. De « La Carmagnole » datant de la Révolution française jusqu’à « Balance ton quoi d’Angèle, en passant par la très célèbre « Bella Ciao » ou l’« Hymne des femmes », ce recueil regroupe des chants variés, portrait de la culture des luttes militantes à travers les époques.
Ce carnet de chants pas comme les autres est écrit sur un ton enjoué et direct, propice à découvrir l’histoire de nos luttes en chansons.
Professeurs d’histoire-géographie, Étienne Augris, Julien Blottière, Jean-Christophe Diedrich et Véronique Servat sont les animateurs du blog Histgeobox, ressource de référence pour les enseignants. Ils y recensent et analysent des œuvres musicales de tout genre en relation avec les principaux événements historiques.
Rencontre avec Jean-Pierre Thibaudat le mercredi 7 décembre à 18h30 pour Louis-Ferdinand Céline, le trésor retrouvé paru aux éditions Allia Rencontre co-animée par Francis Kochert
En août 2021, le journal Le Monde révélait comment près de 6 000 feuillets inédits de Louis-Ferdinand Céline, disparus depuis la fin de la guerre (et la fuite de l’écrivain collaborateur et antisémite), avaient réapparu en 2019, conservés en secret depuis 15 ans par le journaliste Jean-Pierre Thibaudat. La découverte de ce « trésor littéraire », la version intégrale de Casse-pipe et trois romans, Guerre, Londres et La Volonté du roi Krogold, fut dans un premier temps entourée de mystère car l’ancien critique dramatique du journal Libération avait refusé de révéler qui lui avait confié ces précieux papiers. Le secret sera levé un an plus tard par Jean-Pierre Thibaudat lui-même dans un récit intitulé «Louis-Ferdinand Céline, le trésor retrouvé », après un accord donné par la fille du résistant Yvon Morandat. C’est lui en effet, alors qu’il occupait l’appartement de Céline après la guerre, qui avait retrouvé les feuillets et les avait conservés. Quel travail Jean-Pierre Thibaudat a-t-il réalisé sur ces manuscrits pendant des années? Comment sans l’avoir jamais imaginé au départ, ce fils de résistants devient un « célinien » obsédé? Et pourquoi ces manuscrits ont ils été vendus pour être publiés au lieu de finir dans un fonds d’archives ouvert à tous? Les réponses mercredi 7 décembre à 18h30!
Rencontre et lecture avec Gauz’ le mercredi 23 novembre à 18h30 pour Cocoaïans (Naissance d’une nation chocolat) paru aux éditions de L’Arche
Ample fresque historique à travers les XXe et début du XXIe siècles, Cocoaïans raconte l’histoire politique du chocolat. De la fève au produit transformé, la culture et le commerce du cacao traduisent les rapports de domination imposés par l’Occident aux pays producteurs d’Afrique. De la forêt de Gbaka en 1908, jusqu’en 2031, en passant par Treichville de nos jours, la parole politique bondit, d’asservissement en libération, de liesse en compromission, d’espoir en désillusion. Gauz’ raconte le projet d’émancipation des Cocoaïans, les habitants du pays du cacao, pour fabriquer et vendre eux-mêmes leur chocolat, inscrivant le cacao dans un discours civilisationnel, un récit de conquête de liberté.
Né à Abidjan en 1971, Gauz’ est auteur, scénariste, réalisateur, photographe, artiste pluridimensionnel. Il publie trois romans au Nouvel Attila : Debout-payé (2014), CamaradePapa (2018), et Black Manoo (2020). Cocoaïans (naissance d’une nation chocolat) » paraît en 2022 à L’Arche dans la collection « Des écrits pour la parole ». Il vit aujourd’hui à Grand-Bassam.
Rencontre avec Yannick Haenel Le mercredi 16 novembre à 18h30 En partenariat avec l’Université de Lorraine Pour Le Trésorier-payeur paru aux éditions Gallimard dans la collection L’Infini.
Les familiers de Yannick Haenel retrouveront dans Le Trésorier-payeur l’ambiance psychédélique de Cercle et de Tiens ferme ta couronne. Les autres découvriront avec étonnement, et bientôt jubilation, un univers où la raison côtoie la folie, le rêve la réalité, et où l’amour se vit dans la célébration, jamais épuisée, du corps de l’autre. Le début, aussi incroyable que véridique, décrit une succursale de la Banque de France, à Béthune, transformée en centre d’art et offrant aux invités d’un vernissage une série d’installations autour de l’idée de « dépense ». La pensée de Georges Bataille, sur laquelle s’appuie l’exposition, ressuscite son fantôme en la personne d’un ancien directeur de la banque, homonyme de l’auteur de La Part maudite et de L’Histoire de l’œil. Et ce mystérieux souterrain par lequel la salle des coffres communiquerait avec la maison voisine ? C’est le tunnel par lequel l’écrivain nous entraîne à sa suite dans les chemins de son inspiration. Irrésistiblement nous nous prenons au jeu. La vie imaginaire de Georges Bataille banquier converge vers la vie réelle de Georges Bataille écrivain : le niveau de l’anecdote étant dépassé, nous voilà plongés dans l’expérience intérieure, celle du moi intime du personnage, et de son célèbre modèle. Tout en nous donnant à lire une histoire captivante, pleine d’énigmes et de souterrains, riche d’émotion mais aussi d’humour, ce roman nous initie au mystère de la littérature : le charme envoûtant de la langue, la puissance des scènes, la vérité des personnages nous ouvrent à une réalité insoupçonnée, comme cette porte qu’on pousse et qui nous mène dans un jardin paradisiaque, que de grands murs dérobent à la vue du passant. S’en échappe un papillon tacheté d’or et de noir. Ce texte, décapant quand il aborde, toujours de biais, les questions économiques et sociales, la production et la consommation, la pauvreté et la solidarité, sait aussi effleurer de son aile et laisser un souvenir durable, comme un parfum doux et tenace.
Yannick Haenel codirige la revue Ligne de risque avec François Meyronnis depuis 1997. Il a publié plusieurs romans, dont Cercle en 2007 dans la collection «L’Infini » (éditions Gallimard), Jan Karski en 2009, prix Interallié, Les Renards pâles en 2015 et en 2017, Tiens ferme ta couronne, lauréat du prix Médicis.
Également plusieurs essais, sur les tapisseries de La Dame à la licorne À mon seul désir ou sur le Caravage La solitude Caravage.