Un journal? Oui! « Alger, journal intense »



Vos libraires de la Cour des grands et du Préau sont au chaud à la maison et vont le rester en lisant, en regardant des films, en écoutant des podcasts et de la musique, et en découvrant toute la patience dont les enseignants font preuve au quotidien! Profitez de cette période troublée pour lire (bien sûr!) mais également pour choyer (à distance) ceux que vous aimez. Écoutez, respirez, ralentissez et revenez nous dans quelques semaines riches de cette expérience. Aucune livraison, aucun envoi car, même si les livres sont une denrée essentielle, ils ne sont pas périssables et vos bibliothèques sont pleines de pages à lire et à relire. Il faut préserver la santé de chacun et éviter les déplacements. À bientôt!
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Rencontre avec Michel Bernard
le jeudi 12 mars à 18h30
pour Le Bon Sens
paru aux éditions de la Table ronde
Novembre 1449, dix-huit ans après la condamnation pour hérésie de Jeanne d’Arc, Charles VII chasse les Anglais de Rouen. La fin de la guerre de Cent Ans est proche : il faut achever la reconquête du territoire, panser les plaies des provinces dévastées et réconcilier les partis engagés dans la guerre civile. Promettant le pardon et l’oubli, le roi ordonne pourtant une enquête sur le procès de 1431. Malgré la résistance d’une partie de l’Église et de l’Université, quelques hommes opiniâtres, rusant avec la raison d’État, vont rechercher preuves et témoins pour rétablir la vérité, le droit et l’honneur de la jeune fille.
Après Le Bon Cœur, Michel Bernard relate l’histoire d’une poignée d’hommes en quête de justice. Bouleversés par la parole qu’ils découvrent dans les actes du procès, ils conduiront Charles VII à rendre à Jeanne un peu de ce qu’elle lui a donné. Chez cet homme insaisissable qui fut un grand roi, ils feront jouer au bon moment le bon ressort. Il a le visage d’Agnès Sorel, la beauté morte fixée par Jean Fouquet.
Michel Bernard est né à Bar-le-Duc en 1958. Il est haut fonctionnaire, en disponibilité depuis l’automne 2016. Il est l’auteur de Mes tours de France. Après La Tranchée de Calonne en 2007, couronné par le Prix Erckmann-Chatrian, il publie à La Table Ronde La Maison du docteur Laheurte (2008, Prix Maurice Genevoix), Le Corps de la France (2010, Prix Erwan Bergot de l’Armée de Terre), Pour Genevoix (2011), et Les Forêts de Ravel (2015, prix Livres et Musiques de Deauville). À la rentrée 2016, toujours à La Table Ronde, Deux remords de Claude Monet, qui a obtenu le prix Marguerite Puhl-Demange et le prix Libraires en Seine. En janvier 2018 a paru Le Bon Cœur, roman sur Jeanne d’Arc, qui a reçu le prix Roman France Télévisions, le prix Michel Dard ainsi que le prix littéraire de la Ville d’Arcachon.

Rencontre avec Samar Yazbek
le mercredi 4 mars à 18h30
pour 19 femmes
paru aux éditions Stock
Cette rencontre est organisée en partenariat avec l’Association Comsyr dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.
19 femmes est le fruit d’une série d’entretiens menés par Samar Yazbek avec des Syriennes dans leurs pays d’asile, ainsi qu’à l’intérieur du territoire syrien. À chacune elle a demandé de lui raconter ‘‘leur’’ révolution et ‘‘leur’’ guerre. Toutes ont décrit le terrible calvaire qu’elles ont vécu.
Samar Yazbeck est hantée par le devoir de constituer une mémoire des événements qui contrerait le récit qui s’emploie à justifier les crimes commis. Une mémoire qui apporterait la preuve de la justesse de cette cause.
Avec ce document unique sur le rôle des femmes dans la révolution, Samar Yazbek rend leur voix aux Syriennes, la voix de la résistance, la voix de l’espoir.
Née en 1970 à Jableh en Syrie, Samar Yazbek est écrivain et journaliste. Elle a publié en France Un parfum de cannelle (Buchet/Chastel, 2013), Feux croisés, journal de la révolution syrienne (Buchet/Chastel, 2012), Les Portes du néant (Stock, 2016), lauréat du Prix du Prix du Meilleur livre étranger, et La Marcheuse (Stock, 2018). Ses livres sont traduits et primés dans le monde entier. En 2012, elle a créé la fondation Women Now for Development qui vient en aide aux femmes sur le terrain, en Syrie et dans les camps de réfugiés.

Rencontre avec Didier Doumergue
le vendredi 14 février à 18h30
pour Tokyo Script – Paradoxe sur le voyage au Japon à l’époque du tourisme de masse
paru dans les Cahiers du Portique n°17
Didier Doumergue est metteur en scène et enseignant. Il dirige depuis 1999 la compagnie Le Studiolo.
Il co-dirige aux éditions Lampsaque Art et usage du costume de scène (2007) et Le costume de théâtre, objet de recherche (2014).
« Avec quel équipement culturel aborde-t-on le Japon, lorsqu’on s’y rend ? comment nous affecte-t-il ? et nous modifie ? Voilà ce que j’ai voulu écrire d’un voyage effectué en famille, sur laquelle, par ce détour, mon regard ne sera plus le même.
Le récit de voyage Tokyo Script (Les Cahiers du Portique, n°17, 2019) s’adresse à tous ceux qui font cette première expérience hallucinée du Japon. Ils y reconnaîtront l’enchantement dont ils sont l’objet, la confrontation avec de l’inouï, du jamais vu, l’événement saisissant de l’altérité.
Ce petit texte m’a conduit à me lancer, avec ma complice Catherine Simon, dans la direction du numéro 43-44 de la revue Le Portique (2019) intitulé Japon voyages intérieurs. Il était alors logique de publier en même temps ce Tokyo Script dans la collection des Cahiers du Portique. »
La présentation sera accompagnée de lecture d’extraits par Pierre Ravenel
Avec le Studiolo

Dans une petite ville du Cher, Dun-sur-Auron, est menée depuis le XIXe siècle une expérience psychiatrique innovante désignée sous le nom de « colonie familiale pour aliénés ». Pour la première fois en France était tentée une solution alternative à l’enfermement des malades mentaux, qui aujourd’hui encore divise les plus grands spécialistes. À la fin du XIXe siècle, face à la faillite de l’asile où l’on retient plus que l’on soigne les « aliénés » dans des établissements surpeuplés, des psychiatres réfléchissent à une solution alternative.


Alexis Ragougneau avait fait une entrée remarquée dans le monde littéraire grâce à ses deux premiers romans policiers, La Madone de Notre-Dame et Évangile pour un gueux, parus dans la collection Chemins Nocturnes aux éditions Viviane Hamy.
Pour son troisième roman Niels, il décide de s’affranchir des règles pour explorer plus librement la création romanesque et quitte le roman noir.
Pour la Rentrée littéraire 2019, l’auteur s’immisce dans les coulisses de la musique classique avec Opus 77. Au rythme des cinq mouvements de ce concerto pour violon de Chostakovitch qui a donné son nom au livre, il propose à la fois une histoire familiale pétrie de silences et de non-dits, un portrait de femme qui allie force et fragilité ainsi qu’une étude des liens qui peuvent unir l’artiste au monde.
Un immense coup de coeur de la librairie!

Rencontre avec Nicolas Offenstadt en partenariat avec l’Université de Lorraine
Le mardi 26 novembre à 18h30
Pour son ouvrage Urbex RDA L’Allemagne de l’Est racontée par ses lieux abandonnés
Paru aux éditions Albin Michel
L’ancienne RDA fascine, tant par son histoire méconnue que par son esthétique. Le nombre et l’ampleur des bâtiments à l’abandon en ex-Allemagne de l’Est frappent le promeneur. Combinats, cités d’habitation, Maisons de la culture… Trente ans après la chute du mur de Berlin, ce paysage fantôme est à lui seul digne d’intérêt tant il raconte d’histoires passées. Mais lorsqu’on pénètre à l’intérieur de ces lieux, c’est tout un monde disparu qui apparaît.
L’historien Nicolas Offenstadt a pratiqué une véritable « exploration urbaine » en pénétrant plus de 250 lieux fermés, interdits ou délaissés. Il n’y a là aucun défi mais la volonté d’écrire une histoire de l’abandon : un parcours visuel et intellectuel dans l’histoire de la RDA telle qu’elle se donne à voir aujourd’hui.
Agrégé et docteur en histoire, Nicolas Offenstadt est maître de conférences en histoire médiévale et enseigne l’historiographie et l’histoire de la Grande Guerre à l’Université de Paris I.
Il a notamment publié 14-18 aujourd’hui, La Grande Guerre dans la France contemporaine (Éditions Odile Jacob Histoire, 2010) et Le pays disparu, sur les traces de la RDA aux éditions Stock. Il coanime le séminaire de recherche « La Grande Guerre comme rupture ? » à l’École Normale Supérieure (Paris/Jourdan).

Vincent Van Gogh peint comme un fou depuis son arrivée à Auvers-sur-Oise, quand il y croise deux jeunes gens de bonne famille, les frères Secrétan. L’aîné, Gaston, est un artiste en herbe, timide, incertain de sa vocation. Au premier regard, il tient Vincent pour un génie. Le cadet, René, est obsédé par Buffalo Bill dont il a vu le Wild West Show l’année passée. À la pêche comme à la chasse, déguisé en terreur de l’Ouest, accompagné de sa bande, il tire sur tout ce qui bouge.La correspondance de Vincent ne les mentionne ni l’un ni l’autre. Pourquoi ? On sait qu’il leur a offert des tableaux, dont nul n’a retrouvé trace. Pourquoi ? Gaston et René vont fréquenter Vincent quasi quotidiennement pendant près de six semaines. Et si cette rencontre ne va rien changer à la vie du peintre, elle va peut-être tout changer à sa mort.
Sophie Chérer a mené cette enquête jusqu’à Auvers-sur-Oise, elle a visité la dernière demeure du peintre, arpenté les rues, les champs, les berges, respiré son air, a visité les musées, revu la chambre de Vincent, et sa tombe, mais surtout relu ses lettres pour les ruminer et essayer de comprendre.