À lire : Chemins, de Michèle Lesbre, éd. Sabine Wespieser

 » Chemins  » ou le temps d’avoir le temps. Un temps allégé du quotidien. Le temps de poser le cœur, l’intelligence sur ce qu’est le monde, de regarder et d’aimer. Une palette impressionniste qui saisit ce qui est, à la fois, fugace et éternel. Le parcours d’une déracinée ou d’une mal-enracinée, comme chacun d’entre nous, à la recherche ou à la redécouverte de la carte IGN de son histoire.

Encore une quête; un chemin, à coup sûr, initiatique. Un retour sur le passé, d’une femme, vers les êtres aimés, notamment le père mais aussi un parcours géographique, un pèlerinage sans contrition, un pèlerinage qui traverse les lieux du temps passé, rendu inévitable par l’irruption d’un livre qui provoque le besoin irrépressible du père, un retour à la source. Un voyage doux, doux et délicat, au rythme lent mais marqué, sans heurt visible mais tissé de chocs amortis, élastiques, qui laisse une grande place à la nostalgie et à l’amour; une sorte de ralenti rapide qui étonne par sa densité, par l’ouverture exceptionnelle des sens de l’héroïne sur les formes de la nature, sur les êtres qu’elle prend le temps de regarder et d’aimer. Le goût brut de la vie; les choses et les gens pour ce qu’ils révèlent, sans plus. Une grande simplicité, un puits d’émotions qui donnent envie de revivre en tout sens, avec tous les sens mais surtout du plat des pieds et du bout des yeux, les reliefs, les chemins, les paysages, les quartiers, les rues du quotidien, parcourus autrefois des milliers de fois, devenus souvenirs imparfaits. Réalités, souvenirs qui se confondent et qui, confrontés, s’affrontent, victimes du temps, du temps collectif, du temps intime.

Un récit léger et  lumineux; une héroïne qui, comme une aigrette de pissenlit, se laisse porter de lieu en lieu, par le vent des émotions. Une promenade de plusieurs jours dans un jardin français qui apaise et réjouit. Un voyage intérieur qui fusionne l’être et le monde.

Tiphaine Samoyault le samedi 11 avril à 18h30

Toujours dans le cadre du festival « Le Livre à Metz », samedi 11 avril à 18h30 nous recevrons Tiphaine Samoyault pour son livre « Roland Barthes » édité chez Seuil. Fruit de plusieurs années de travail, elle nous offre avec une plume fine et documentée, une biographie riche, en un souffle, au plus près de Roland Barthes pour le centenaire de sa naissance.

​La rencontre sera animée par Mathias Enard.

Cédric Gras vendredi 10 avril à 18h30

Dans le cadre du Festival « Le Livre à Metz », vendredi 10 avril à 18h30 nous recevrons Cédric Gras pour son roman « L’hiver aux trousses » édité chez Stock.

Voyage dans les contrées polaires jusqu’à la mer du Japon, dans les traces d’un écrivain baroudeur, compagnon de route de Sylvain Tesson et grand arpenteur des confins russes.

La rencontre sera animée par Mathias Enard.

Christophe Bataille souffrant, Daniel Tammet au FRAC

Christophe Bataille ne pourra être présent à la librairie ce soir en raison d’une pneumonie diagnostiquée hier.
Nous nous efforcerons de trouver une autre date pour cette rencontre qui s’annonçait marquante.

Nous serons au Frac Lorraine demain à 14h30 pour l’autre grand moment du week-end:
« Conjuguer les mots en couleur », rencontre avec un extra-terrien: l’auteur, traducteur Daniel Tammet. Cette rencontre est organisée dans le cadre de l’exposition La voix du traducteur (FRAC Lorraine-Metz, du 30 janvier au 3 mai)
L’entrée est libre mais les places sont limitées. Nous vous conseillons d’arriver en avance.

Rencontre avec Christophe Bataille

Rencontre avec Christophe Bataille

Vendredi 27 mars à 18h30

Pour « L’Expérience » paru aux éditions Grasset

« Je suis sorti de la tranchée et tout de suite ses yeux m’ont fixé : deux prunelles de cendre. C’était une chèvre, une pauvre chèvre que nous n’avions pas vue, enchaînée sur la plaine, face au pylône et à la bombe. Un chevreau semblait s’abriter derrière elle, sur ses pattes tremblantes. Tous deux étaient comme cuits. J’ai abandonné mon compteur, et la chèvre s’est mise à hurler. Le chevreau était tombé sous elle. Il y avait ce cri, mécanique, sans être, un cri à nous rendre fous. Pour ce cri, j’aurais renoncé à la France. »
Avril 1961, dans le désert algérien. A trois kilomètres de ce point inconnu, une tour de cinquante mètres porte une bombe atomique. Le jeune soldat qui parle, accompagné d’une petite patrouille, participe à une expérience. Il est un cobaye.
C’est cette zone d’intensité extrême que nous livre Christophe Bataille. Face à l’histoire et à la mort, il reste les mots, les sensations, la douceur du grand départ puis la lumière.

Une lecture, un choc à la librairie. A écouter et découvrir vendredi.

En partenariat avec l’association le Livre à Metz, nous vous invitons à une très belle rencontre avec
Luciana Castellina
pour son livre « Prends garde » co-écrit avec Milena Agus aux éditions Liana Levi

Le mardi 24 mars à 18h
au Cloître des Récollets
(1, rue des Récollets 57 000 Metz)

Luciana Castellina, journaliste et écrivain, figure de la gauche italienne, devint l’une des fondatrices du groupe Manifesto puis du quotidien éponyme.
Pendant plus de vingt ans, elle a été parlementaire en Italie et au Parlement européen.

Elle est l’auteur de plusieurs essais et d’un livre de mémoires, La Découverte du monde, publié en France chez Actes Sud en 2013.

Luciana Castellina nous relate un épisode de l’Histoire italienne de l’après-guerre: le débarquement allié en Italie du Sud, la dissolution du Parti fasciste, l’établissement du roi à Brindisi, l’arrivée des réfugiés dans les Pouilles et les révoltes paysannes. Une flambée de violence que les historiens ont quasiment passé sous silence et qui prend aujourd’hui toute sa signification.

Cette rencontre est proposée en avant-première du festival Le Livre à Metz.

Rencontre avec Philippe Artières

Depuis l’été 2014, le FRAC Lorraine accueille en résidence

Philippe Artières.

Historien, directeur de recherche au CNRS, président de l’Association pour le centre Michel Foucault, il sera à la librairie

le vendredi 20 mars à 18h30,

pour une lecture de passages de ce travail réalisé en Lorraine mais également sur la Lorraine. Il s’agissait en effet pour lui de travailler sur un récit composé d’histoires croisées inscrites en un même territoire: La Lorraine minière et forestière.

Né en 1968, il a également travaillé sur la déviance, le monde carcéral, les espaces urbains, l’infra-ordinaire. Il a notamment publié Rêves d’histoire. Pour une histoire de l’ordinaire (Les prairies ordinaires, 2006), Les enseignes lumineuses. Des écritures urbaines au XXe siècle (Bayard, 2010), La Banderole. Histoire d’un objet politique (Autrement 2013), La police de l’écriture. L’invention de la délinquance graphique (La Découverte, 2013), La révolte de la prison de Nancy, 15 janvier 1972 (Le point du Jour, 2013)

Maurice Genevoix en théâtre

La librairie La Cour des grands, l’Association des Librairies Indépendantes de Lorraine et les Bibliothèques-Médiathèques de Metz vous présentent

« Mais du soleil que reste-t-il? »
Maurice Genevoix
d’après Les Eparges (1923) et La Mort de près (1973)
le jeudi 5 mars à 18h30 à la médiathèque Jean-Macé

Venez découvrir à la librairie les photographies inédites des plus beaux reportages de la revue de photojournalisme « 6 mois » lors d’une projection-discussion d’une heure.

– Immersion dans une communauté d’ultraorthodoxes en Israël
– La chasse aux mammouths en Sibérie
– La faillite des milliardaires américains
– Le regard de Filda, mère de famille ougandaise ravagée par la guerre, qui se découvre dans le clichés d’une photographe…

Mardi 3 mars à 18h30