Rencontre avec Charlotte Lacoste le jeudi 13 novembre à 18h30

Rencontre avec Charlotte Lacoste
le jeudi 13 novembre à 18h30
pour La charge mémorielle : une approche genrée de la mémoire du 13-Novembre paru aux éditions Hermann.

Dans ce second livre, Charlotte Lacoste questionne la mémoire des attentats du 13 novembre 2015 dans notre société, quel impact ces événements ont eu sur les Français qui les ont, en majorité, vécu à distance.
Cet ouvrage est alimenté par différents entretiens menés dans le cadre du Programme de recherche 13-Novembre. Ces entretiens révèlent l’image différente que les personnes interrogées se font de ces événements. Charlotte Lacoste explore ce qui, dans leurs discours, relève d’une logique genrée : leur façon de dire la catastrophe et d’y réagir, le contenu de leurs souvenirs, et jusqu’à leur manière d’envisager la mémoire de l’événement et de la porter. Les femmes prennent en compte à la fois le chagrin des vivants, la mémoire des morts et le travail de re-liaison entre les membres du corps social violenté.

Charlotte Lacoste est maîtresse de conférences en langue et littérature françaises et membre du Centre de recherche sur les médiations (Université de Lorraine). Ses travaux portent sur la littérature des XXe et XXIe siècles, les écritures de la violence (témoignages et fictions) et la mémoire des crimes de masse. Elle est également l’autrice de Séductions du bourreau. Négation des victimes (PUF, 2010)

Rencontre avec Judith Perrignon

Rencontre avec Judith Perrignon

Jeudi 29 juin à 18h30 pour une soirée autour de Louise Michel à l’honneur dans son essai Notre guerre civile  paru aux éditions Grasset.

Toute sa vie, Louise Michel, figure puissante de la Commune, féministe et anarchiste qui a dédié sa vie à la révolution, sera placée sous surveillance par la République et sa police, et plusieurs fois arrêtée. C’est en prison, qu’elle rédige ses mémoires.

Dans la lignée de sa série pour France Culture, Judith Perrignon nous offre le destin de cette femme exceptionnelle, en même temps qu’un voyage dans les archives officielles. Des procès, des rapports, des courriers, des rumeurs d’indics, des filatures, pour creuser au-delà d’une biographie, le sillage des révolutions jusqu’à la Commune, cette guerre civile française jamais nommée, si peu enseignée dans les classes, et parvenir à ce moment fondateur de la fin du 19ème siècle, «ce qu’on appelle la République française », ricanait Louise Michel dans une lettre envoyé depuis le bagne à ceux qui l’y avait envoyée. « Au revoir messieurs, à bientôt ! » signait-elle.

Portrait d’une femme, d’une époque agitée par l’idéal et les idées : Judith Perrignon fait entendre avec puissance et émotion les voix d’alors.

Judith Perrignon est une journaliste, écrivaine et essayiste.

Entrée en 1991 au journal Libération comme journaliste politique, elle fera un détour par la page « Portraits » du journal, avant de le quitter en avril 2007. Depuis, elle collabore en tant que pigiste aux revues Marianne, M, le magazine du Monde et XXI.

Rencontre avec Camille Froidevaux-Metterie

Re programmation de la rencontre avec Camille Froidevaux-Metterie
Le mercredi 24 mai à 18h30
pour Pleine et douce
paru aux éditions Sabine Wespieser

Philosophe et professeure en science politique, Camille Froidevaux-Metterie, est reconnue pour ses essais Le corps des femmes, la bataille de l’intime, Seins, en quête d’une libération aux éditions Points, et le très beau Un corps à soi paru aux éditions du Seuil.
Elle s’attache depuis plusieurs années à l’élaboration théorique d’un « féminisme corporel » et sur les moyens de la réappropriation de ce corps dans la société actuelle.
Pleine et douce est son premier roman paru aux éditions Sabine Wespieser.
La parole est ici donnée à un cercle de personnages féminins de générations différentes pour parler de corps, de sexualité, d’amour et d’amitié mais aussi des préoccupations multiples que peuvent traverser les femmes tout au long d’une vie. Pleine et douce est un roman polyphonique à l’écriture marquante et enveloppante qui prolonge les thèmes traités par Camille Froidevaux-Metterie dans ses essais.

Rencontre avec Majd al-Dik

En partenariat avec l’association Comsyr et pour le 3e anniversaire de la Charte d’amitié Metz-Alep
Rencontre avec Majd al-Dik
le samedi 4 juin à 16h

pour son récit « A l’est de Damas, au bout du monde »
paru aux éditions Don Quichotte

Majd Al Dik, étudiant en droit et qui travaillait pour l’Unicef, a accompagné toutes les étapes de la révolution syrienne jusqu’à sa fuite du pays. Manifestants pacifiques, familles de martyrs, détenus, déserteurs, combattants de l’opposition, médecins des dispensaires clandestins, citoyens soumis à la terreur d’État : ce sont les multiples voix de cette révolution, et ses raisons profondes, que donne à entendre ce témoignage essentiel.

Rencontre sciences humaines

Ce lundi à 18h

Nous recevons Catherine Herszberg essayiste, ancienne journaliste pour son livre Mais pourquoi sont ils pauvres ?

Pendant un an, de 2010 à 2011, Catherine Herszberg a interrogé des français « non pauvres » sur les causes de la pauvreté dans un pays riche et le rôle du politique dans son éventuelle éradication.

Ces entretiens lui ont permis de dresser un portrait de la France d’aujourd’hui racontée non par des savants ou des journalistes, mais par ses habitants même.

Inquiétude

L’autre jour, vers 15 heures, je m’approche de ma librairie et j’aperçois une jeune femme qui mitraille ma vitrine de Noël avec son iPhone. J’engage la conversation et lui demande l’intérêt qu’elle peut bien y trouver. « Je photographie les couvertures des livres qui m’intéressent pour pouvoir les commander sur Internet », me dit-elle. En entendant cette réponse, je pense à Lucien Jerphagnon et, avec lui, je songe : Homère d’alors (1). Hé oui, les commerces « de rue » sont nombreux à être victimes de ces pratiques déloyales. Un spécialiste de guitares de la rue Victor-Massé avec qui je prenais un verre m’expliquait il y a peu que certains clients venaient essayer des instruments dans sa boutique, lui demandaient moult conseils avant de partir sans le moindre achat, ni même revenir. Ils achètent maintenant leurs instruments sur Internet, moins chers bien sûr. Soyons clairs : les consommateurs sur Internet veulent le beurre et l’argent du beurre, mais ils ont de plus en plus tendance à négliger la crémière. Bientôt, la dame de l’autre jour ne trouvera plus de vitrines à photographier, l’amateur de guitares trouvera moins facilement de bons professionnels pour l’orienter.

Qui aurait cru, il y a dix ou quinze ans, qu’autant de consommateurs se transformeraient si vite en serial killers de commerçants indépendants, l’index rivé sur le clic gauche de leur souris devenue gâchette. Et ils tirent ! Ils tirent ! A Noël, c’est une pluie de missiles qui réduit en cendres ou endommage nombre d’entre nous, surtout les libraires, les plus fragiles. Dans les dix dernières années, plus de 15% ont fermé leurs portes. Et de nouvelles questions ont surgi dans l’esprit de celui qui a vendu par centaines le petit Indignez-vous ! de Stéphane Hessel : à quoi bon s’indigner aussi massivement contre les puissants, les grands groupes commerçants ou financiers si l’on s’en va cliquer en faveur de ces mêmes grands groupes ? Sommes-nous allés faire un tour dans les entrepôts du e-commerce, pour interroger les employés de ces chaînes aux cadences folles sur leurs salaires, leurs conditions de travail ?
[…]
C’est désormais au public des lecteurs, aux décideurs du monde du livre et de l’édition et aux pouvoirs publics de se prononcer sur l’avenir de la librairie indépendante en France. Nous, libraires, nous voulons croire à la noblesse de notre métier, à son rôle indispensable dans la diffusion de la création littéraire et de la pensée. Nous sommes convaincus que notre métier a un avenir.

Patrick Bouquet, libraire à Paris

Projet de hausse de la TVA sur le livre

Le paysage littéraire français est unique en Europe et même dans le monde grâce au statut privilégié dont bénéficie le livre depuis plus de 30 ans en France. La loi sur le prix unique du livre et le taux de TVA réduit de 5,5% permettent à une multitude d’éditeurs indépendants et de libraires indépendants d’exister.

Mais cet équilibre est fragile car les libraires indépendants ont la marge commerciale la plus faible tous secteurs commerciaux confondus. Cette profession va dès lors subir de plein fouet l’augmentation du taux de TVA à 7% car il va être très difficile d’augmenter les prix des livres en stock. Cela ne fera que réduire la marge des libraires qui disposent plus que de moins d’1% de marge une fois les charges déduites.

Tous les acteurs du livre ont besoin une fois de plus du soutien et de la protection de l’Etat, à l’image de la loi Lang.